IA et Europe, va-t-on se tirer une balle dans le pied ?
- MAO.

 - 10 févr.
 - 5 min de lecture
 
L’Europe flippe. La France aussi. L’IA débarque et tout le monde se demande si on va finir remplacés par des robots qui bossent plus vite, mieux et sans demander d’augmentation. Pendant que l’UE pond des lois pour cadrer la bête, Bill Gates balance tranquillement la liste des métiers qui vont survivre à la tempête. Ajoute à ça Mistral, notre petit Frenchy de l’IA qui commence à faire du bruit, et t’as le cocktail parfait pour une révolution qu’on est en train de regarder passer avec un air inquiet.
Ça commence à devenir une habitude. Dès qu’une nouvelle techno pointe son nez, on sort le manuel du parfait paranoïaque. Internet ? Danger pour la jeunesse. Les réseaux sociaux ? Apocalypse cognitive. L’IA ? Fin du travail humain. Résultat : au lieu d’investir à fond pour peser dans le game, l’Europe régule, régule, et encore régule.
et si on formait plutôt que d’interdire ?
90 % des élèves utilisent ChatGPT. Et là, c’est la crise existentielle. "Ils ne réfléchissent plus, ils recopient, ils trichent !". Sérieusement ? C’est tout l’inverse.
Un élève qui utilise ChatGPT doit formuler une question pertinente. Pas un truc flou. Pas un copier-coller fainéant. Une vraie question, bien pensée. Sinon, il aura une réponse bidon. Et après ? Il doit analyser la réponse, voir si elle tient la route, la reformuler, la préciser. Bref, il doit réfléchir.
Au lieu de flipper, on devrait apprendre aux jeunes à piloter l’IA, pas juste la subir. Parce qu’à l’avenir, ce ne sera pas celui qui saura écrire une dissertation parfaite qui aura un job. Ce sera celui qui saura poser la bonne question à l’IA et exploiter intelligemment la réponse. C’est ça le vrai défi.
IA et Europe, un retard qui commence à faire mal
Les Américains ont OpenAI, Google, Meta. Les Chinois ont DeepSeek, Singapour NAIS 2.0. Nous, on a… des lois. Enfin, presque. Parce qu’en coulisses, Mistral, un acteur français de l’IA, commence à sortir du lot. Des modèles qui n’ont rien à envier aux Ricains, et surtout, un espoir que l’Europe ait sa place dans le game. Mais si on continue à freiner, on risque juste d’être des consommateurs passifs plutôt que des leaders.
Soyons clairs : ChatGPT ne va pas te piquer ton boulot demain matin. Par contre, celui qui sait bien l’utiliser risque de passer devant toi. Plutôt que de s’alarmer, il serait peut-être temps de voir l’IA comme un turbo pour le cerveau.
Les métiers qui survivront au carnage selon Bill Gates
Gates a regardé la vague IA droit dans les yeux et a tranché : certains métiers ne disparaîtront jamais. Pourquoi ? Parce que l’IA ne sait pas encore tout faire (et heureusement).
Un chatbot peut te dire que t’as la grippe, mais il ne va pas tenir ta main pendant une chimio ou rassurer un gamin paniqué. Tant qu’un robot ne saura pas gérer l’émotion humaine, ces jobs sont safe.
L’IA, c’est bien, mais il faut bien quelqu’un pour la coder, la surveiller, la nourrir en données. Si tu parles Python mieux que français, t’es tranquille. Mais attention, le niveau va grimper.
On croyait que l’IA allait tuer l’art. Raté. Elle sait copier, mais elle ne sait pas inventer un style, provoquer une émotion brute. Musiciens, écrivains, designers… tant que l’humain aura envie de se différencier, la créativité ne mourra pas.
Quand ton chauffe-eau explose ou que ton moteur rend l’âme sur l’autoroute, ce n’est pas un robot qui va débarquer avec une caisse à outils. Ces jobs, ultra-techniques et pratiques, sont indétrônables.
Diriger une équipe, gérer des conflits, capter une émotion en un regard… L’IA peut te conseiller, mais pas remplacer l’intuition humaine. Les vrais leaders resteront indispensables.
"Alors, on fait quoi ?"
On continue à flipper ou on s’adapte ? Parce que soyons clairs : l’IA ne va pas attendre qu’on se décide. Les États-Unis foncent, la Chine avance, et même en France, Mistral commence à montrer que l’Europe peut avoir son mot à dire. Le piège serait de rester dans une posture défensive, à vouloir tout réguler au lieu d’innover.
Si tu veux pas finir largué, la recette est simple : apprendre, tester, comprendre comment bosser avec l’IA plutôt que contre elle. Parce qu’à l’avenir, il y aura deux types de personnes : ceux qui savent piloter l’IA, et ceux qui la subissent. Ceux qui posent la bonne question, et ceux qui recopient bêtement ce qu’elle dit.
Le futur, c’est pas une apocalypse, c’est juste une nouvelle partition à jouer. Et comme dans le rock :
"Si tu veux être entendu, joue plus fort que les autres."
Quelques chiffres :
En janvier 2025, les investissements prévus dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) varient considérablement selon les pays. Voici un aperçu des montants investis et des projections pour les cinq prochaines années :
États-Unis : Les entreprises américaines ont investi environ 248,9 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. D'ici 2026, les dépenses en IA devraient dépasser 300 milliards de dollars, la moitié provenant des États-Unis.
Chine : La Chine a investi environ 95,1 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. Le marché de l'IA en Chine devrait croître de 18 % par an, atteignant un chiffre d'affaires de 104,7 milliards de dollars d'ici 2030.
Royaume-Uni : Le Royaume-Uni a investi environ 18,2 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. Le gouvernement britannique prévoit d'investir 1 milliard de livres supplémentaires pour développer des technologies d'IA générative.
France : La France a annoncé un plan d'investissement de 109 milliards d'euros dans l'IA pour les prochaines années, incluant des contributions significatives du secteur privé.
Canada : Le Canada a investi environ 8,8 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. Le gouvernement canadien a également présenté une stratégie d'IA soutenue par 125 millions de dollars pour promouvoir la recherche et développer des talents en 2018.
Israël : Israël a investi environ 10,8 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. Le pays continue de soutenir activement le développement de l'IA, notamment dans le secteur de la défense.
Inde : L'Inde a investi environ 7,7 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. Le gouvernement indien prévoit d'allouer 1,2 milliard de dollars supplémentaires sur cinq ans pour renforcer les infrastructures et soutenir la recherche en IA.
Allemagne : L'Allemagne a investi environ 7 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. En 2023, le pays a mis en place un Plan d'Action Intelligence Artificielle avec une enveloppe de 1,6 milliard d'euros pour renforcer sa position dans le domaine.
Corée du Sud : La Corée du Sud a investi environ 5,6 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. En avril 2024, elle a annoncé des investissements supplémentaires de 6,94 milliards de dollars d'ici 2027 pour renforcer sa compétitivité en IA.
Singapour : Singapour a investi environ 4,7 milliards de dollars dans l'IA entre 2013 et 2022. En 2023, le pays a lancé la "National AI Strategy 2.0" pour consolider sa position de leader en IA.


